Le Dernier maquis
1985
Documentaire
Réalisation : Stéphane Gatti ; Texte de la pièce : Armand Gatti ; Interprètes (Stagiaires du Collectif de recherche sur l’animation la formation et l’insertion) : Maïté Alcayna, Christine Dignet, Sassi Groub, Didier Jacquot, Joël Lafont, Eric Leberon, Christine Mazeran, Rachel Meghitona, Michel Noguez, Pascal Pomier, Anne-Marie de Oliveira, José Rodriguez Fereira, Marie Zawislak ; Musique : Joël Lafont, Daniel Souques ; Son : Joseph Pantusi ; Mixage : Fréderic Ullmann.
Date : 1985
Production : France, Toulouse : L’Archéoptéryx – Participation : ministère de la Culture (Direction du théâtre, Direction du développement culturel).
© : France, Montreuil : La Parole errante.
Description matérielle : Vidéo : coul. ; 90 min.
Toulouse (Atelier de création populaire, L’Archéoptéryx, stage CRAFI), infinitif du verbe perdre », 1984. Armand Gatti réunit une douzaine de personnes en stage d’insertion pour construire une « tentative théâtrale par l’écriture ». La pièce va évoquer le destin des derniers anarchistes espagnols luttant contre le franquisme dans les années 1950. Vivre dans l’histoire des autres pour un soir, construire « le dernier maquis » avec son passé, tel est le projet de la quête identitaire des stagiaires.
En introduction, Gatti présente l’expérience en voix off. Autour de trois groupes de travail aux noms évocateurs, « les analphabètes », « les reléguables » et « les psychiatrisés », les apprentis comédiens vont reconstituer le trajet de trois « guérilleros » : Francisco Sabate, José Luis Facerias et Ramon Vila Capdevila. Pour rejouer l’Histoire, Gatti donne la parole aux exclus, « ceux qu’on bouscule dans la rue, ceux qui n’ont pas demandé à venir au monde », ceux qui tentent d’échapper au néant. Leurs « qui suis-je ? » sont mis en scène dans différents dispositifs vidéos (surimpression, incrustation) qui révèlent leurs personnalités. Ils exorcisent leur passé (drogue, violence, rejet familial, immigration…) dans de courtes fictions inspirées d’un épisode de leur vie (séance d’électrochocs, interrogatoire de police musclé…) – « Construire ma vie utopique que nous appelons déjà notre dernier maquis. » Toutes ces différentes séquences sont entremêlées à des moments du spectacle. Résumé CNC : Tristan Gomez